Tesla a récemment vu le cours de ses actions bondir d’environ 21 % après l’annonce de livraisons de véhicules au deuxième trimestre qui ont dépassé les attentes de Wall Street. Toutefois, malgré ce coup de pouce, Tesla reste confrontée à des défis importants, notamment des taux d’intérêt élevés, une concurrence croissante et des problèmes économiques plus généraux qui ont pesé sur ses performances à long terme.
Il est essentiel de comprendre les implications de ce récent succès de livraison pour évaluer l’avenir de Tesla. Les questions clés sont de savoir si l’entreprise peut maintenir cette dynamique positive ou si elle continuera à rencontrer des difficultés. L’examen de ce que les cinq prochaines années pourraient réserver à ce fabricant pionnier de véhicules électriques (VE) fournit des indications précieuses. Pour ceux qui souhaitent approfondir leur compréhension de ces dynamiques de marché, suivre des cours d’investissement en ligne peut s’avérer incroyablement bénéfique.
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Plan de l'article
Livraisons du deuxième trimestre : Un signe positif ?
Les investisseurs de Tesla n’ont pas eu besoin d’attendre le prochain rapport sur les bénéfices pour se faire une idée de la situation de l’entreprise. La direction de Tesla publie régulièrement des chiffres sur la production et les livraisons chaque trimestre, et les derniers chiffres étaient très attendus.
Au cours du deuxième trimestre, Tesla a livré 443 956 voitures, dépassant les prévisions de Wall Street qui tablaient sur 439 000. Bien que ce chiffre soit supérieur aux attentes, il représente tout de même une baisse de 4,8 % par rapport à la même période de l’année dernière et marque le deuxième trimestre consécutif de baisse des livraisons. Au premier trimestre, les livraisons avaient déjà chuté de 13 % en glissement annuel.
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Ces chiffres plus élevés que prévu ont entraîné une hausse significative du cours de l’action Tesla. Toutefois, l’entreprise n’est pas encore sortie d’affaire. Le rapport trimestriel complet, attendu dans le courant du mois, pourrait révéler des problèmes sous-jacents.
L’une des principales préoccupations est la tarification. Les constructeurs automobiles augmentent souvent le volume des ventes en réduisant les prix, ce qui peut accroître le nombre de voitures vendues mais diminuer le revenu par voiture et réduire les marges bénéficiaires. Pour Tesla, cela pourrait être particulièrement problématique. Les marges bénéficiaires précédemment élevées de l’entreprise l’ont distinguée des autres constructeurs automobiles de masse.
Au premier trimestre, les marges d’exploitation de Tesla sont passées de 11,4 % à 5,5 %. Si cette baisse se poursuit, Tesla risque de perdre son avantage concurrentiel et de devenir un constructeur automobile comme les autres.
Elon Musk peut-il redresser la barre ?
L’action de Tesla se trades à un ratio prix/ventes (P/S) de 6,33, ce qui est nettement plus élevé que les ratios P/S d’autres grands constructeurs automobiles américains comme Ford (0,3) et General Motors (0,36). Si Tesla devait être considérée comme une simple entreprise automobile, elle pourrait perdre une part substantielle de sa valorisation de 560 milliards de dollars. Les investisseurs comptent sur le PDG Elon Musk pour éviter cela.
Elon Musk, qui a récemment obtenu une rémunération en actions d’une valeur de 44,9 milliards de dollars, a tout intérêt à faire monter le cours de l’action. Musk semble délaisser le secteur automobile au profit de nouveaux domaines de croissance tels que la robotique et l’intelligence artificielle (IA).
Tesla travaille sur un superordinateur appelé Dojo, conçu pour entraîner ses modèles d’apprentissage automatique pour la conduite autonome intégrale (FSD). D’autres entreprises développent également des technologies similaires, mais Tesla a un avantage en raison de la grande quantité de données d’utilisateurs qu’elle recueille auprès des clients qui utilisent le logiciel FSD dans leurs voitures. Musk a annoncé que Tesla dévoilerait son robotaxi en août, en même temps que sa plateforme automobile de nouvelle génération.
Si les robotaxis de Tesla sont prêts pour les consommateurs, ils pourraient ouvrir une nouvelle source de revenus en dehors du marché automobile traditionnel. Cela permettrait également à Tesla d’explorer d’autres applications de l’IA, telles que l’automatisation des entrepôts ou même les robots humanoïdes, au cours des cinq prochaines années et au-delà.
Faut-il acheter l’action Tesla ?
La situation actuelle de Tesla en fait un investissement hautement spéculatif. Si la tendance à l’intensification de la concurrence et à la réduction du pouvoir de fixation des prix se poursuit, les activités de Tesla dans le domaine des véhicules électriques, qui généraient auparavant des marges élevées, pourraient devenir moins rentables au cours des cinq prochaines années. Ce scénario ne justifierait pas le ratio cours/bénéfice (C/B) élevé de l’action, qui s’élève à 57, alors que le C/B moyen du Nasdaq Composite est de 32.
Les investisseurs qui envisagent d’acheter des actions Tesla aujourd’hui parient essentiellement sur la capacité d’Elon Musk à transformer l’entreprise en un leader de l’IA et de la robotique, au-delà d’un simple constructeur automobile. Il s’agit d’un défi de taille, et Elon Musk a l’habitude de faire des promesses ambitieuses qui, parfois, ne sont pas tenues.
Cependant, Musk a réussi à sortir Tesla du gouffre à plusieurs reprises par le passé, ce qui donne au marché une certaine confiance dans son leadership. Compte tenu des informations actuelles, il peut être judicieux de conserver l’action Tesla et d’attendre d’autres données avant de prendre de nouvelles décisions d’investissement.
Bien que les récents chiffres de livraison de Tesla soient encourageants, l’avenir de l’entreprise reste incertain. Les investisseurs doivent surveiller de près les rapports trimestriels de Tesla et les initiatives stratégiques de Musk pour déterminer si l’action constitue un investissement intéressant à long terme.