Quelles informations doivent figurer sur les étiquettes de vêtements ?

Jeune créateur de vêtements, vous souhaitez peaufiner vos créations jusque dans les moindres détails. Au moment de choisir un textile, vous prenez le temps de peser le pour et le contre. Avant de couper le tissu, vous vérifiez que le patron est exact. Avant d’expédier l’article, vous glissez un petit mot personnalisé pour faire sourire le client.

Êtes-vous sûr d’avoir pensé à tous les détails ?

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Malgré votre méticulosité, il est fort probable qu’un élément ait échappé à votre attention… Êtes-vous sûr que vos étiquettes soient conformes à la loi ? De fait, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) exige que les labels vestimentaires portent 5 mentions.

1) La composition du vêtement

Vos clients ont le droit de connaître la composition des habits qu’ils s’apprêtent à enfiler. Coton, polyester, polyacrylamide, lin… Si une matière est employée lors de la confection, elle doit apparaître en gras sur l’ étiquette habits.

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Pour les articles commercialisés dans l’hexagone, les mentions doivent être écrites en français. En outre, les informations doivent être fixées définitivement, c’est-à-dire qu’elles ne doivent pas pouvoir être effacées sans peine. Généralement, les lettres sont cousues afin d’assurer la pérennité du message.

2) Le prix du vêtement

Sans surprise, le prix de vente de l’habit doit obligatoirement figurer sur l’étiquette de l’article. Que ce soit par étiquetage ou affichage, le prix Toutes Taxes Comprises (TTC) doit être clairement visible.

Si vous réalisez des soldes, vous êtes tenu d’afficher l’ancien prix barré et juste à côté le nouveau tarif de vente.

3) L’état du vêtement

N’imaginez même pas pouvoir vendre des vêtements sans mentionner leur état. Certaines personnes n’apprécient pas d’enfiler des habits seconde main. Pour d’autres, chiner dans les friperies est devenu une seconde nature.

Dans un cas de figure comme dans l’autre, l’acquéreur n’a pas à s’interroger sur le parcours de vie du vêtement. Si le vêtement a déjà été porté par une autre personne, la mention « occasion » doit figurer sur un écriteau ou sur la fiche produit.

À noter que lors d’une vente d’occasion, l’affichage de la composition du vêtement n’est plus obligatoire.

4) La taille du vêtement

Bien que vous ne soyez pas tenu de l’afficher, avouez qu’il est toujours bon de connaître la taille du vêtement.

Avant d’inscrire une quelconque information, assurez-vous qu’elle respecte la réglementation en vigueur. En fonction des pays, la taille peut s’exprimer sous formes de chiffres (32, 34, 36, etc.) ou de lettres (XXS, XS, S, etc.).

5) L’entretien du vêtement

Encore une fois, cette information non obligatoire est très utile pour améliorer l’expérience client. Généralement, le mode d’emploi d’un vêtement revêt la forme de pictogrammes connus de tous :

  • un bac au sein duquel la température maximale de lavage est affichée ;
  • un triangle qui permet de savoir si oui ou non l’eau de javel est utilisable ;
  • un carré pour indiquer les possibilités de séchage.

6) Les normes de sécurité et de santé

Au-delà des informations obligatoires précédemment citées, pensez à bien vérifier que les vêtements comportent aussi des indications sur la sécurité et la santé. Ces normes sont particulièrement importantes pour prévenir tout risque d’accident lors du port du vêtement, mais aussi pour garantir le confort et le bien-être des consommateurs.

Les réglementations en matière de sécurité exigent notamment l’indication de certains produits toxiques ou potentiellement allergènes qui peuvent être présents dans les textiles. Parmi ces substances figurent par exemple les colorants azoïques, cancérigènes avérés. L’étiquette doit donc mentionner leur présence ou absence afin que le client puisse faire un choix éclairé.

La sécurité concerne aussi l’utilisation future du produit : une information capitale peut concerner la résistance aux flammes (indice R), c’est-à-dire la capacité d’un tissu à ne pas prendre feu trop rapidement, ni à se propager facilement s’il prend feu. Les vêtements utilisables dans des environnements où existe un risque accru d’inflammation doivent posséder un indice R élevé pour protéger efficacement leurs porteurs.

Pensez à bien mentionner certaines spécificités liées à l’utilisation quotidienne, comme l’élasticité (un critère primordial pour pratiquer certains sports), la transpiration (notamment importante si vous achetez un sous-vêtement fonctionnel) ainsi que la respirabilité et l’imperméabilité.

C’est pourquoi ces éléments indispensables ne doivent jamais être négligés car ils permettent aux clients d’avoir toutes les informations essentielles pour faire leur choix en toute sécurité et sérénité.

7) Les informations sur le pays de fabrication et la marque du vêtement

Les informations sur le pays de fabrication et la marque du vêtement

Les mentions obligatoires ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte lorsqu’on examine une étiquette de vêtement. Pensez à bien vérifier la fabrication, ainsi que la marque.

Effectivement, ces deux aspects peuvent avoir un impact considérable sur l’image du produit, mais aussi sur sa qualité et son prix.

La mention du pays de fabrication peut témoigner de plusieurs choses : si le produit a été fabriqué dans des conditions éthiques et sociales satisfaisantes, ou encore s’il respecte les normes environnementales liées aux réglementations nationales. La transparence quant au lieu où il a été confectionné permet aussi d’informer les clients des pratiques commerciales associées, comme par exemple en choisissant des producteurs locaux pour minimiser l’impact écologique lié au transport.

Quant à la marque, elle peut signaler certains aspects importants comme la durée pendant laquelle elle est présente sur le marché, ce qui peut être synonyme d’une certaine expérience dans le domaine. Elle peut aussi refléter l’image que cette dernière souhaite véhiculer auprès du public (par exemple en termes d’éco-responsabilité, ou encore en mettant en avant leur engagement pour l’environnement). Cela permettra au consommateur de vérifier si celle-ci correspond bien à ses valeurs personnelles.

Pensez à bien rester vigilant quant à ces informations qui peuvent avoir un impact sur notre consommation et agissez en fonction de vos convictions.

8) Les symboles d’entretien et leur signification

Les étiquettes de vêtements contiennent souvent des symboles d’entretien qui permettent de connaître les instructions à suivre pour laver le textile. Ces symboles ont été normalisés depuis 1985 par l’ISO (Organisation internationale de normalisation), afin que les consommateurs puissent comprendre facilement comment entretenir leurs habits.

Mais encore faut-il savoir interpréter ces pictogrammes, car ils peuvent être déroutants si on ne sait pas à quoi ils correspondent. Voici donc une liste non exhaustive des symboles couramment utilisés sur les étiquettes:

Lavable en machine : représenté par un carré rempli d’eau
Lavage à la main uniquement : représenté par un lavabo rempli d’eau
Pas de blanchiment : représenté par un triangle barré
Sèche-linge autorisé : représenté par un cercle dans un carré
• Suspendre au séchoir ou faire sécher à plat : symbolisé soit par deux traits obliques, soit avec une forme rectangulaire horizontale barrée présentant la silhouette du vêtement posée dessus.

Certains textiles nécessitent aussi des traitements particuliers, comme le nettoyage à sec chez le teinturier. Pensez à bien lire toutes les indications figurant sur l’étiquette avant toute action.

Rappelons que suivre les instructions présentes sur l’étiquette permet de préserver la qualité et la longévité du vêtement. Le lavage à une température trop élevée ou le passage au sèche-linge peut endommager les fibres textiles, altérer sa couleur et sa forme. Prenez bien le temps d’analyser toutes les informations inscrites sur l’étiquette avant tout acte d’achat, cela vous permettra de faire un choix en toute connaissance de cause et prolongera la vie de vos vêtements préférés.

9) Les certifications éco-responsables et éthiques du vêtement

Depuis quelques années, les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales et sociales. Le secteur de la mode n’échappe pas à cette tendance et des certifications ont été mises en place pour garantir que les vêtements respectent certaines normes écologiques ou sociales.

Les principales certifications écologiques sont :
• GOTS (Global Organic Textile Standard), qui certifie le caractère biologique des fibres textiles utilisées dans le vêtement
• Oeko-Tex Standard 100, qui garantit l’absence de substances nocives dans le textile fini

Quant aux certifications sociales, elles portent notamment sur le respect des droits humains, la lutte contre le travail forcé ou encore la protection de l’environnement par les entreprises.

Voici quelques exemples :
• Fair Wear Foundation : s’assure que les conditions de travail chez les fournisseurs sont justement rémunérées et décentes.
• BSCI (Business Social Compliance Initiative) : veille au respect des droits fondamentaux des travailleurs tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
• SA8000 : une certification internationale basée sur différentes conventions internationales concernant les droits humains, tels que ceux liés à l’enfant ou au travail forcé. Elle protège aussi contre toute forme d’accident du travail pouvant survenir lors du processus final.

Enfin, même si les certifications ne garantissent pas la perfection absolue en matière d’éthique et de responsabilité écologique des marques, elles permettent néanmoins d’avoir une meilleure visibilité sur le respect environnemental et social du produit. Pensez à bien choisir vos vêtements et accessoires textiles.

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